Tout savoir sur l'inflation et l'indexation
L’inflation signifie que les prix des biens et services augmentent. En conséquence, vous pouvez moins acheter pour le même montant. Autrement dit : votre pouvoir d’achat diminue.
L’inflation élevée actuelle est principalement due à l’augmentation des prix de l’énergie. Ces hausses de prix proviennent entre autres du conflit entre la Russie et l’Ukraine.
La hausse des prix de l’énergie entraîne également une augmentation du prix des aliments et des vêtements. On parle alors d’une inflation accrue. À la fin du mois de septembre 2022, l’inflation a atteint son niveau le plus élevé depuis près d'un demi-siècle, elle est passée à 11,27 %.
L’indexation automatique des salaires signifie que les salaires augmentent lorsque la vie devient plus chère. La Belgique a introduit ce système pour protéger le pouvoir d’achat des familles. En d’autres termes, lorsque les prix s’envolent, l’inflation augmente et les salaires suivent.
Statbel publie les nouveaux chiffres de l’inflation l’avant-dernier jour ouvrable de chaque mois. Vous trouverez plus d'informations sur les chiffres de l'inflation de septembre dans l'article du Stabel ainsi que sur les prévisions d'inflation dans l'article du Bureau fédéral du Plan :
Cela dépend principalement de l’évolution future des prix de l’énergie et des prix des autres biens et services.
L’indice-pivot est un seuil prédéfini. Cet indice mesure en fait l’évolution du coût de la vie pour les ménages. Lorsque l’indice-pivot moyen atteint ou dépasse le seuil défini, les allocations sociales et les salaires sont adaptés. Les salaires flexibles et le revenu mensuel minimum garanti (RMMG) suivent également l’indice-pivot.
L’indice-pivot moyen est calculé sur les quatre derniers indices santé multipliés par 98 %.
Non, la formule d’indexation varie d’un secteur à l’autre et est fixée dans des CCT. Ces formules d’indexation ne sont pas nécessairement les mêmes que la formule utilisée pour l’indice-pivot.
Le secteur privé applique généralement deux mécanismes d’indexation différents :
Montant |
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Avantages et inconvénients | |
Un mécanisme d’indexation fixe | Le pourcentage d’indexation est fixe |
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Vous savez toujours à combien s’élève l’indice, mais pas quand il est attribué. |
Un mécanisme d’indexation variable |
Le pourcentage d’indexation est variable | CP 200 (CP auxiliaire pour employés) | Vous savez toujours à quel moment cet indice est dû, mais pas à combien il s’élèvera. |
Tous les salaires du secteur privé ne sont donc pas adaptés en même temps.
Vous trouverez ici la liste des indexations et des adaptations salariales par secteur:
https://www.securex.be/fr/lex4you/employeur/montants-actuels/montants-sectoriels/indexliste-indexations-et-adaptations-salariales
Découvrez ici les règles d'indexation qui s'appliquent à la CP 200:
https://www.securex.be/fr/lex4you/employeur/commissions-paritaires/200-000/determination-du-salaire/indexation
Oui, vous avez l’obligation d’appliquer le système d’indexation applicable dans votre secteur. En effet, les règles d’indexation ont été fixées dans une CCT rendue obligatoire par arrêté royal. La CCT devient donc obligatoire pour tous les employeurs ressortissant à la commission paritaire et relevant du champ d’application de la CCT. Important : si vous ne suivez pas les règles d’indexation, vous encourez même une sanction pénale.
Non, ce n’est pas autorisé.
En ces temps de crise, vous serez peut-être tenté de demander une faveur à vos employés. A savoir, renoncer exceptionnellement à leur prime de fin d'année ou reporter le paiement. Est-ce possible ou pas ?
C’est possible sous certaines conditions strictes. Mais attention, cela comporte des risques. Le non-versement de la prime de fin d’année est un accord entre l’employeur et le travailleur. L’ONSS ne doit pas en tenir compte. Par conséquent, les cotisations sociales personnelles et patronales restent toujours dues. En outre, les travailleurs ne peuvent renoncer à leur prime qu’au moment où ils y ont droit. Ainsi, si vous recevez votre prime de fin d’année en décembre, vous ne pouvez y renoncer qu’en décembre.
Non, vous ne pouvez pas diminuer unilatéralement le salaire de vos collaborateurs. En effet, le salaire est une composante essentielle du contrat de travail. C’est la contrepartie du travail fourni par votre collaborateur.
Qu’est-ce qui serait possible ? Vous pouvez envisager de négocier le package salarial avec la délégation syndicale ou vos employés. Toutefois, vous devez toujours respecter les barèmes de rémunération minimale dans ces négociations. De plus, vous devez toujours appliquer l'indexation prévue dans votre secteur.
Non, le pécule de vacances, la prime de fin d’année, les primes et les pensions complémentaires sont également calculés sur le salaire brut indexé et seront donc plus chers qu’avant.
Dans certains secteurs, les suppléments pour le travail de nuit et en équipe sont également indexés.
Cela dépend de 3 choses :
- la date d'entrée en service
- si le nouvel arrivant est rémunéré ou non selon le barème salarial sectorielle
- et si les salaires supérieurs au barème salarial seront indexés dans le secteur.
Nous expliquons ci-dessous les différents scénarios possibles :
- Supposons que le nouvel arrivant ait un salaire effectif supérieur au salaire barémique et que sa date d'entrée en service tombe le 1er janvier. Si le secteur indexe non seulement les salaires barémiques, mais aussi les salaires effectifs (supérieurs aux barèmes), le nouvel arrivant a droit à l'indexation. L'indexation des salaires se fera au 1er janvier.
- Si ce nouvel arrivant ne commence son contrat de travail qu'après le 1er janvier (par exemple le lundi 2 janvier 2023), il n'a pas droit à l'indexation. Il n'y a pas d'obligation d'indexer les salaires effectifs après le 1er janvier.
- Si le nouvel arrivant est rémunéré au salaire minimal barémique, vous devez respecter les nouveaux barèmes à partir du 1er janvier. Dans ce cas, le nouvel arrivant aura droit à l'indexation de son salaire, quelle que soit la date de début de son contrat de travail.
Si le nouvel arrivant commence avec un salaire minimal barémique après le 1er janvier, il aura également droit à l'indexation.
Dans de nombreux secteurs, l’indice n’est attribué qu’en janvier. Certaines entreprises ne veulent pas attendre et communiquent une partie de l’indice de manière anticipée. Et c’est tout à fait possible.
Mais cette augmentation de salaire anticipée peut-elle être prise en compte dans le cadre d’une indexation ultérieure ?
La Cour de cassation a statué. Lorsque l’augmentation de salaire accordée par un employeur est indépendante de l’évolution de l’indice, l’employeur ne peut pas simplement déduire cette augmentation de l’indexation du salaire effectif imposée par la CCT. L’employeur peut cependant déterminer lui-même que l’augmentation de salaire s’adapte au coût de la vie. En tant qu’employeur, vous pouvez donc anticiper une indexation future.
Conseil : en tant qu’employeur, vous devez être en mesure de le prouver. Communiquez par écrit, vous aurez ainsi toujours une preuve à portée de main.
La rémunération englobe bien plus que le salaire brut. Il existe en effet des moyens de contrôler ou d’optimiser vos coûts salariaux. En outre, un grand nombre d’avantages extralégaux ne sont pas visés par l’indice. Veuillez toutefois noter que vous ne pouvez pas simplement échanger un salaire contre d’autres avantages.
Réduire les coûts salariaux ? Découvrez les possibilités de rémunération alternative.